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À l'occasion de la Journée mondiale de la lutte antiparasitaire, la CS3D a diffusé le lundi 5 juin une lettre ouverte à un large éventail de médias et de représentants politiques :

"Les professionnels du secteur appellent à la mobilisation de tous pour une gestion coordonnée et efficace des risques liés aux nuisibles !

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Rats, souris, punaises de lit, cafards, moustiques, frelons asiatiques ou européens ne sont aujourd'hui plus étrangers à personne. Le contrôle de leurs populations mobilise au quotidien plusieurs milliers de professionnels en France.

Nous entendons tous aujourd'hui le message selon lequel "chaque geste compte" et nous faisons tous des efforts et des compromis à notre échelle. Nous nous indignons lorsque nous constatons que certains semblent ignorer cette urgence climatique à laquelle plus personne ne peut échapper.

En lien avec ce même changement climatique, ainsi qu'avec l'évolution de nos modes de vie et de l'activité humaine, une autre situation alarmante s'est installée, mais nous refusons de la considérer comme une fatalité. Ce phénomène évolutif et diffus, difficilement quantifiable, que certains qualifient de "nuisibles", "nuisants", "commensaux", "liminaires", "colocataires", "ESOD" est désormais visible partout, suscitant souvent des débats politiques et médiatiques.

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Pour nous, professionnels de la 3D (Dératisation, Désinsectisation, Désinfection), le véritable enjeu est ailleurs.

Les risques identifiés pour notre santé et notre environnement sont nombreux. Les cas de leptospirose, une maladie véhiculée par les rongeurs, ont été multipliés par 2 en moins de 10 ans. De plus, les rats et leurs puces sont vecteurs de nombreuses maladies qui affectent tant les êtres humains que d'autres espèces animales. Les maladies transmises par l'aedes albopictus, communément appelé moustique tigre, telles que la dengue, le zika et le chikungunya, autrefois considérées comme exotiques, apparaissent maintenant par le biais de cas autochtones.

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La détérioration de notre cadre de vie due à la présence de punaises de lit, que l'on trouve désormais partout, notamment dans nos foyers, est indéniable. De même, les nuisances causées par les essaims de guêpes et de frelons sont préoccupantes. L'augmentation des populations de rongeurs présente des risques pour les infrastructures, allant des effondrements dus aux galeries jusqu'aux incendies d'origine électrique qui, outre les risques pour les personnes, peuvent affecter nos systèmes d'information, nos industries, notre sécurité, notre santé, nos transports et nos infrastructures.

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Nos métiers sont réglementés et notre formation est continue. Nous nous adaptons à l'évolution du phénomène afin de protéger les individus et les biens en régulant ce que nous considérons comme une urgence à notre échelle. Cette urgence concerne l'ensemble du pays car si les populations de nuisibles augmentent, nos méthodes, qui nous permettent de nous adapter à la diversité des situations, se réduisent d'année en année.

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En principe, nous sommes favorables à une diminution des solutions curatives, en particulier chimiques, au profit de la prévention. Cependant, dans les faits, cela ne fonctionne pas.

Si une évolution de nos méthodes est possible et même souhaitable, elle ne peut être envisagée que si le cadre de nos actions évolue vers des plans d'action et de prévention coordonnés, soutenus par la mise en place de contrôles obligatoires et réguliers.

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Contrairement à plusieurs de nos voisins européens, notre pays souffre cruellement d'un véritable manque de culture préventive dans ce domaine. En France, faire appel à nos services, que ce soit pour un particulier ou pour une entreprise, est considéré comme honteux, tandis que chez nos voisins, ce n'est pas un sujet tabou. C'est même source de fierté, une preuve de responsabilité personnelle et collective.

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Chaque geste compte. Que ce soit celui des individus, des collectivités ou des entreprises.

À l'approche d'événements majeurs d'envergure mondiale en France, tels que la Coupe du Monde de Rugby ou les Jeux Olympiques et Paralympiques, la gestion des risques liés aux nuisibles ne devrait pas être un sujet de discussion. La sécurité sanitaire et la santé publique ne peuvent être remises en question.

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Nous, professionnels de la gestion des risques "nuisibles", demandons d'être en mesure de garantir à nos concitoyens un environnement de vie sûr et sain, ce qui devrait être leur droit. L'immobilisme n'est plus tolérable, nous devons agir collectivement et sans plus tarder."

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© Texte adapté du Bulletin d'information N°18 du 6 juin 2023 de la CS3D